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Organisation internationale pour les migrations (OIM)

Institution

OIM

Description

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dont le siège est à Genève, compte 174 États membres et dispose d'une vaste "empreinte" de plus de 400 bureaux dans le monde. Elle est attachée au principe selon lequel une migration sûre, régulière et ordonnée profite aux migrants et à la société. L'OIM intervient dans les quatre grands domaines de la gestion des migrations :

  1. Migration et développement
  2. Faciliter la migration
  3. Régulation de la migration
  4. Migration forcée

Elle s'emploie à développer la résilience de toutes les personnes en déplacement et des communautés locales, en particulier celles qui se trouvent en situation de vulnérabilité, et à renforcer les capacités des gouvernements nationaux et locaux afin de tirer parti des possibilités offertes par les migrations et de réduire au minimum leurs effets négatifs.

Actuellement, on estime qu'il y a 281 millions de migrants internationaux dans le monde. Si la migration est un phénomène mondial qui touche tous les États, les défis et les opportunités qui y sont liés se font avant tout sentir au niveau local, dans les villes, qui accueillent la majorité des migrants mondiaux.

Par conséquent, l'OIM s'intéresse de plus en plus aux villes, au changement climatique et à la migration, à la recherche de solutions aux déplacements urbains prolongés, ainsi qu'à la gouvernance et à la prestation de services locaux intégrés et inclusifs. En tant que telle, l'OIM travaille régulièrement au niveau local et urbain afin d'autonomiser, de soutenir et de défendre la dignité des migrants et de fournir des conseils sur les politiques et les pratiques liées à la migration. Elle réalise un nombre important de projets au niveau des villes dans le monde entier en partenariat avec des agences clés des Nations Unies et des gouvernements locaux et régionaux, notamment UN Habitat, le PNUD, le HCR et d'autres.

 

Engagement de l'OIM auprès des gouvernements locaux et régionaux et des acteurs locaux

 

L'OIM estime que le fait de travailler avec les gouvernements locaux et régionaux (LRG) et d'autres acteurs locaux, tant dans les zones urbaines que rurales, renforce la capacité de sensibilisation locale, la compréhension des dynamiques locales et la durabilité des interventions. Les collectivités territoriales et les autres acteurs locaux sont souvent les premiers à réagir aux migrations et aux déplacements.

L'OIM s'engage avec les LRG pour :

  • Intégrer la migration dans leurs politiques et leur planification: L'OIM aide les GRL à inclure les voix et les perspectives des migrants dans les politiques et la planification dans divers domaines tels que le développement, la santé et l'éducation. Il est essentiel que ces différents secteurs soient cohérents et que ces politiques fonctionnent ensemble. Par exemple, les migrants doivent être simultanément inclus dans la planification urbaine, avoir accès à l'éducation et être protégés par la réglementation du travail.
  • S'attaquer aux moteurs et aux défis structurels qui poussent les gens à se déplacer : L'OIM travaille dans des situations d'urgence pour améliorer la résilience des villes confrontées à des crises liées à l'environnement et au changement climatique, ou à des conflits ou à l'instabilité. L'OIM aide les GRL à comprendre la dynamique de mobilité à laquelle est confronté leur territoire, à identifier et à résoudre les défis structurels et à faire de la migration un choix plutôt qu'une nécessité. Cela se fait souvent par le biais de la planification communautaire qui garantit que les migrants et tous les membres de la communauté ont une voix dans la prise de décision locale.
  • Maximiser les compétences et la diversité que les migrants apportent à la communauté: L'OIM fournit un renforcement des capacités, une formation et un soutien aux prestataires de services et aux administrateurs des villes pour renforcer des services plus inclusifs qui offrent des opportunités aux migrants et aux communautés. Il peut s'agir d'un large éventail d'activités telles que la formation professionnelle des migrants, l'accès aux vaccinations et aux soins de santé, en particulier pendant la pandémie, l'amélioration de l'orientation avant le départ et à l'arrivée pour une plus grande inclusion, la création de systèmes d'orientation vers les services urbains afin d'identifier et de soutenir les résidents vulnérables, la recherche d'emploi et la formation à l'entrepreneuriat, la formation à la lutte contre la discrimination et le plaidoyer pour garantir que les migrants bénéficient d'un accès égal aux opportunités, indépendamment de leur origine ethnique, de leur langue, de leur handicap, de leur sexe, de leur statut administratif ou de toute autre caractéristique.
  • Renforcer le pouvoir des administrateurs et des acteurs locaux: Les LRG sont des acteurs de la gouvernance migratoire à part entière. La migration devenant de plus en plus un phénomène urbain, l'OIM leur donne les moyens de gérer les effets positifs et négatifs de la migration sur le terrain. Elle inclut les LRG dans les conversations mondiales sur la migration telles que le Forum international d'évaluation des migrations (IMRF) et le Forum mondial sur la migration et le développement (GFMD), par exemple par le biais du Mécanisme des mairesCe projet est co-piloté par Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) et le Conseil des Maires pour la Migration.
  • Favoriser une meilleure coordination locale-nationale : Les autorités nationales et les groupes de travail régionaux devraient élaborer des politiques ensemble, en tirant parti de l'expertise et des connaissances locales et en alignant les politiques locales et nationales sur les priorités mondiales. Le travail de l'OIM renforce les mécanismes de coordination entre les différents niveaux de gouvernement, favorisant des politiques migratoires plus efficaces et une meilleure gouvernance dans tous les secteurs (par exemple, la santé, l'éducation).

 

Exemples d'engagement de l'OIM avec les LRG et les acteurs locaux

 

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières

 

Le rôle des gouvernements locaux et régionaux (GLR) est fondamental pour élaborer et mettre en œuvre des politiques et des pratiques migratoires efficaces. Cela a été largement reconnu dans le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (MCG), le tout premier accord des Nations unies négocié au niveau intergouvernemental sur une approche commune de la gestion des migrations internationales. La MCG consacre un "approche pangouvernementale," car si le MCG est dirigé par l'État, les GAL jouent un rôle essentiel dans les processus de mise en œuvre et d'examen du MCG.

En 2018, plus de 76 dirigeants municipaux ont adopté le Déclaration des maires de Marrakech (MMD) "Les villes travaillent ensemble pour les migrants et les réfugiéset s'est engagé à mettre en œuvre à la fois le MCG et le Pacte mondial pour les réfugiés. Comme l'a réaffirmé le MMD, "La migration reste principalement un phénomène urbain et local. Tout en reconnaissant que l'immigration est une prérogative de l'État, les villes de tous les continents sont à l'avant-garde de la gestion de l'impact de la migration ainsi que de la promotion de sociétés inclusives, sûres et durables."

  • Dans son rôle de coordinateur et de secrétariat du Réseau des Nations Unies sur les migrations (un soutien à l'échelle du système des Nations Unies pour la mise en œuvre, l'examen et le suivi de la MCG), l'OIM aide les acteurs locaux à s'engager dans les examens mondiaux et régionaux de la MCG, tels que l'IMRF, par le biais, par exemple, d'activités informelles. auditions multipartites. Rappelant que les GAL sont des alliés essentiels dans la mise en œuvre du MCG, recommandations spécifiques faites au cours de ces auditions (mai 2022) comprennent :
  • Consulter les villes dans l'élaboration des politiques nationales en matière de migration et de réfugiés, développer des programmes communs et financer les villes pour qu'elles les mettent en œuvre.
  • Permettre un accès significatif des villes aux futures délibérations mondiales, notamment au Forum mondial des réfugiés de 2023 et à l'IMRF de 2026.
  • De plus, lancé en 2019, le Fonds fiduciaire multi-partenaires pour la migration (MMPTF) est le seul mécanisme de financement entièrement dédié au soutien de l'action collective en matière de migration. Il est présidé par le directeur général de l'OIM et régi par un comité directeur qui comprend des groupes de travail régionaux par l'intermédiaire de la Commission européenne. Conseil des maires pour la migration. Le MMPTF est totalement aligné sur les 10 principes directeurs du MCG, et il épouse spécifiquement les approches centrées sur les personnes, l'ensemble du gouvernement et l'ensemble de la société. Par exemple, en 2021, 50% des programmes et initiatives conjoints financés par le MMPTF concluent des accords de mise en œuvre avec les LRG et les entités connexes (par exemple, les agences provinciales, municipales et de district). L'un des premiers programmes financés par le MMPTF est une partenariat entre les gouvernements locaux à Santiago, au Chili, et à Mexico, au Mexique, qui vise à renforcer les capacités des gouvernements locaux et de leurs parties prenantes, ainsi qu'à renforcer l'intégration socio-économique des migrants et des réfugiés par l'accès à un travail décent, à des moyens de subsistance durables et au dialogue social.

 

Outils et services de migration de l'OIM pour les gouvernements locaux et régionaux

 

 

Ressources supplémentaires :

 

 

Personnes de contact :

 

  • Mme Sashini Gomez : Responsable de la politique migratoire, Département des relations extérieures, sngomez@iom.int 
  • Mme Cécile Riallant : Chef a.i., département de la paix et de la coopération au développement (ville intégrée et solutions locales), criallant@iom.int
  • Mme Yoselyn Manzano : Responsable de la politique migratoire et personne de référence pour les indicateurs de gouvernance des migrations locales, ymanzano@iom.int

Pour le mécanisme des maires :

25 janvier 2024