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Une numérisation inclusive et responsable dans la ville

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Description

Les outils numériques font partie de la vie quotidienne des gens depuis des années dans tous les domaines : travail, logement, transport, santé, éducation, culture, droits sociaux, etc. Ces outils couvrent désormais tous les domaines du développement humain. La crise sanitaire actuelle a encore accéléré la diffusion et l'utilisation de ces outils. Ils sont devenus des piliers majeurs de la résilience de nos villes, permettant la fourniture continue de services et d'informations essentiels aux citadins. Les autorités locales utilisent également de plus en plus ces outils de diverses manières : pour fournir des informations à leur population, pour la faire participer, pour optimiser la gestion de leurs installations et infrastructures, pour développer leur économie et leur attractivité.

Le développement des technologies numériques est incontestablement positif tant pour les collectivités locales que pour leurs populations. Cependant, ce phénomène soulève la question de la définition de l'intérêt public et du rôle des collectivités locales à cet égard. Au-delà du bénéfice immédiat qu'elles procurent, ces transformations numériques ont des implications qui ne se limitent pas seulement à des questions techniques. Par exemple, on peut se demander dans quelle mesure ces technologies sont inclusives et quelle est leur empreinte environnementale :

Inclusion : la récente crise sanitaire a montré que les groupes les plus vulnérables étaient aussi ceux qui rencontraient le plus de difficultés à accéder aux ressources offertes par Internet (enseignement en ligne, démarches administratives, etc.). Dans ces cas, le numérique a amplifié les inégalités sociales existantes. Pourtant, le numérique a le potentiel d'offrir de nombreuses possibilités d'inclusion. Il peut fournir davantage d'outils d'apprentissage, démocratiser l'accès aux connaissances et soutenir l'innovation.

Environnement : si la récente crise sanitaire a fait la promotion des technologies numériques comme moyen de limiter la mobilité humaine et la pollution qui en résulte, le recours à ces technologies a également entraîné une augmentation de la consommation d'énergie. En effet, l'empreinte environnementale des technologies numériques est désormais égale à celle du transport aérien et continuera sans doute à croître. Les villes doivent donc s'interroger sur leurs choix numériques et trouver un équilibre entre les technologies numériques et les solutions non numériques.

Les technologies numériques offrent de nombreuses solutions en matière de prestation de services à la population, mais elles doivent être examinées sous l'angle de l'inclusion et de la préservation de l'environnement. Il s'agit d'un exercice d'équilibre qui doit être ancré dans un dialogue impliquant tous les niveaux de gouvernement, la société civile et les autres parties prenantes concernées. La proximité des autorités locales et leur capacité à interagir directement avec leur population les positionnent comme un vecteur privilégié de dialogue entre les États, la société civile et les autres acteurs pour travailler collectivement sur des solutions permettant de renforcer l'inclusion et la sobriété numériques.

Remarques d'ouverture et modération

  • M. Sami KanaanMaire de Genève, membre du bureau de l'AIMF, président de GCH.
  • Mme Kamelia KemilevaDirectrice exécutive, Geneva Cities Hub

Intervenants

  • M. Malcolm JohnsonSecrétaire général adjoint, UIT
  • Mme Souad AbderrahimMaire de Tunis, Tunisie
  • M. Pudence RubingisaMaire de Kigali, Rwanda
  • M. Bertrand MaesAdjoint au maire de Lyon, France
  • M. Guiako ObinDirecteur exécutif, Babylab, Abijan, Côte d'Ivoire

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